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Quelle source d’énergie choisir pour mon logement ?

Publié le 9 septembre 2019 - Mis à jour le 2 septembre 2024

La rentrée est arrivée et les inquiétudes qui vont avec aussi. Parmi elles, on le sait bien le pouvoir d’achat, une des préoccupations centrales des Français. En effet, après les chaleurs de l’été arrivent plus vite qu’on ne le croit les vagues de froid de l’hiver. Redémarre alors tout doucement la saison des pulls mais aussi des pics de consommation d’énergie. En effet, le chauffage est l’un des postes de dépenses les plus importants.

Selon EDF, il correspond à 62% de nos dépenses en énergie. Le reste est divisé entre la production d’eau chaude, la cuisson, l’éclairage et l’utilisation d’appareils domestiques. Si l’électricité comme énergie d’éclairage et d’électroménager fait immédiatement sens, il en va autrement du chauffage et de l’eau chaude.

Dès lors, comment bien se chauffer sans voir son budget énergie exploser ?  Quelle source d’énergie est la plus adaptée pour un ménage aujourd’hui ? Comwatt fait le point avec vous. 

Le fioul et le gaz naturel, des énergies déjà dépassées

La clé des économies se réside en général dans les stratégies de longue durée. Dès lors, le recours aux énergies fossiles apparaît vite absurde. En effet, ces dernières ont beaucoup de mal à prendre le pas de la transition énergétique. 

En premier lieu, le fioul combustible très polluant est dans le viseur des politiques environnementales. Edouard Philippe, le premier ministre a d’ailleurs annoncé la fin des chaudières au fioul d’ici 10 ans au profit de modes de chauffage plus écologiques. Outre l’aspect écologique, la décision prend tout son sens en matière d’économie. Produit dérivé du pétrole, le fioul est également synonyme de dépendance énergétique. Il augmente donc en fonction du prix du baril. Or, depuis 20 ans, globalement, ce dernier a eu tendance à voir ses prix partir à la hausse. Selon l’Insee, le prix du barril de pétrole brut (Brent) était estimé à 52 euros en janvier 2019, soit deux fois plus qu’en l’an 2000 (25 euros). 

Concernant le gaz naturel, la situation est assez similaire. Energie fossile, elle est en quantité limitée sur la planète. Selon les chiffres de la British Petroleum (BP), il ne resterait que 50 années de réserve de gaz naturel dans le monde, à consommation équivalente à l’année 2018. Or la consommation ne cesse d’augmenter, notamment drainée par la demande chinoise. Dès lors, à moins de découvrir, d’ici peu, d’autres réserves de gaz, on peut penser que la planète sera à cours rapidement. D’autre part, la France dispose de réserves très limitées en gaz. Dans une même logique d’indépendance, chacun a donc plutôt intérêt à se tourner vers des systèmes de chauffage alternatifs. 

Biomasse et Biométhane, une fausse bonne idée

En matière de chauffage, les énergies telles que la biomasse et le biogaz sont souvent plébiscitées car jugées écologiques. Une idée reçue, qui induit les consommateurs en erreur ! 

La biomasse, énergie produite à base de bois et de sous-produit du bois ne fait pas partie des sources les moins polluantes. La problématique est soulevée par de nombreux acteurs et notamment des ONGs de protection de l’environnement. En effet, le recours à la biomasse forestière implique de se procurer du bois des forêts pour le brûler. Or les forêts restent des « puits de carbone » naturels. Les exploiter pour réduire les émissions de CO2 est donc contreproductif, surtout à l’heure où l’Amazonie prend feu. Comme le souligne, Linde Zuidema, juriste de l’ONG Fern, « les arbres ne poussent pas assez vite pour compenser ces émissions initiales, ce qui veut dire que le bois n’est pas une bonne alternative aux combustibles fossiles. » Un constat également partagé par GreenPeace Canada qui fait savoir que les centrales électriques nord-américaines tournant à la biomasse rejettent « jusqu’à 150% de plus de CO2, 400% de plus de monoxyde de carbone irritant pour les poumons, et 200% de plus de particules fines qui causent l’asthme ». Côté prix, l’investissement de départ est souvent lourd pour les foyers, rendant la biomasse peu rentable. Dans l’Hexagone, le prix d’une chaudière biomasse coûte entre 3 000 euros à 25 000 euros et ce, sans compter la main d’œuvre nécessaire à la pose et la fourniture en bois ou granulés de bois. 

Il en va de même pour le biométhane, du gaz produit grâce aux déchets agricoles. A première vue, il s’agirait bel et bien d’un gaz vert fruit d’une économie circulaire et vertueuse. Pourtant, il suscite de plus en plus de méfiance. De nombreuses associations mettent en garde contre les dérives de la méthanisation. En effet, les centrales de biogaz sont souvent synonymes de nuisances olfactives et sonores. D’autre part, le processus de méthanisation génère aussi de la pollution. C’est ce qu’explique Daniel Chateigner, professeur de physique à l’université de Caen.

Selon lui, « le principe de la méthanisation est de transformer des déchets organiques en biogaz, composé essentiellement de méthane. Mais le processus génère d’autres gaz, comme le sulfure d’hydrogène (H2S). Il est non seulement toxique mais aussi très corrosif. A force, il peut percer les tubulures d’un méthaniseur et provoquer des fuites de méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le C02. »

Enfin, le biogaz ne rime pas forcément avec pouvoir d’achat. Aujourd’hui, se fournir au gaz « vert » reste encore très cher et peu de fournisseurs le proposent. Le prix du kWh de biogaz est souvent plus cher que le prix du kWh de gaz aux tarifs réglementés. Sans compter les frais d’acheminement et les taxes liés à l’énergie, qui n’en finissent pas de plomber la facture de gaz. 

Le tout-électrique, une solution d’avenir ? 

Les combustibles fossiles ou organiques ne sont donc pas les plus adaptées aux problématiques de chauffage des Français. Mais alors qu’elle pourrait être la solution ? Chez Comwatt, nous prenons le pari de nous appuyer sur un système très franco-français, aujourd’hui décrié : le chauffage électrique. 

En effet, l’exception française existe aussi en matière d’énergie. Contrairement à nos voisins européens, le chauffage électrique est majoritaire dans l’Hexagone. Si l’on en croit l’Ademe, 34% du parc immobilier français disposait d’un chauffage électrique en 2014 contre 5% en Allemagne. Relativement répandu, il a été mis en place dans les années 70 pour pallier les effets du choc pétrolier en France, et ce, dans une logique d’indépendance énergétique. Si la France ne possède pas de pétrole, ni de gaz, elle devient un pays producteur d’électricité en faisant le choix de s’appuyer sur l’énergie nucléaire. A l’époque, les considérations environnementales ne sont pas encore au cœur des préoccupations des français et l’atome garantit une certaine indépendance et des prix stables. 

Aujourd’hui, la situation n’est plus la même. Outre les aspects écologiques et de sureté, le parc nucléaire vieillissant rend cette énergie de plus en plus chère. Les chiffres sont d’ailleurs parlants. D’après le Levelized Cost of Energy Comparison établi par la banque Lazard 1 MWh d’énergie nucléaire coutait 107 $ à produire en 2010, contre 157 $ aujourd’hui. Une augmentation drastique, qui devrait se poursuivre au vu des chantiers de maintenance des centrales nucléaires en France. Malheureusement, l’électricité étant difficilement stockable, c’est cette énergie nucléaire qui est sollicitée en majorité lors des pics de froids en France, lorsque les foyers augmentent la température de leurs radiateurs. 

Pour l’instant, le chauffage électrique reste donc relativement peu écologique. Pourtant, il serait assez simple faire de cette faiblesse une force. Mieux optimisé, le chauffage électrique pourrait bel et bien redevenir symbole de l’indépendance énergétique de la France. En effet, depuis 2007, les Français peuvent choisir leur fournisseur d’énergie et se tourner vers des offres d’électricité verte meilleure marché que les offres basées sur les énergies fossiles ou sur l’atome. Un choix de vie bon pour la planète mais aussi bon pour son porte-monnaie. D’autant plus qu’à long terme, les prix de production d’énergies renouvelables continueront de baisser. Si on prend l’exemple du solaire, d’après les études de la banque Lazard, 1 MWh d’énergie solaire coûtait 248 $ à produire en 2010 contre 43 $ aujourd’hui. A cette chute des prix des énergies vertes, s’ajoute également l’ambition de mettre un terme aux passoires thermiques en promouvant la rénovation énergétique des bâtiments. Selon la Fondation Abbé Pierre, spécialiste du mal-logement en France, une habitation rénovée permet de faire 60% d’économies d’énergie. Cumuler les effets positifs des énergies vertes et d’une bonne isolation est permet donc de réduire ses dépenses. 

L’autoconsommation individuelle, le choix d’une indépendance véritable

Mais la bataille du pouvoir d’achat ne peut se faire uniquement sur le choix du fournisseur d’électricité et sur une bonne isolation. En effet, la véritable indépendance ne se joue pas à l’échelle d’une nation, mais bien au niveau du consommateur. En devenant eux-mêmes producteurs d’énergie, via l’autoconsommation solaire, les ménages s’affranchissent en partie des fournisseurs d’énergie, mais en quelque sorte des pouvoirs publics. Ils réduisent significativement leur facture d’électricité puisqu’ils paient en moindre mesure :

  • Le prix de la production de l’énergie répercuté par le fournisseur dans l’abonnement et le prix du kWh d’électricité ;
  • Des taxes sur l’électricité, qui représentent plus d’un tiers de la facture ;
  • Du TURPE, les frais d’acheminent, qui correspondent également à environ un tiers de la facture. 

Cependant, beaucoup de Français hésitent à se lancer dans l’autoconsommation. Premièrement car, on le sait bien, les clichés ont la vie dure. Les habitants du Nord de la France restent sceptiques du fait au taux d’ensoleillement de leur région. Pourtant, ils peuvent aussi bénéficier des bienfaits du photovoltaïque, et heureusement. En témoigne l’exemple de l’Allemagne, championne du solaire en Europe, peu réputée pour son soleil de plomb. 

Par ailleurs, d’autres sont freinés par le prix des travaux ou doutent de la réelle efficacité du système. La crainte d’un investissement de départ trop lourd pour des résultats médiocres est compréhensible. Mais sachez qu’il n’en est rien. L’installation de panneaux solaires est à la portée de toute les bourses. L’investissement reste relativement faible puisqu’il est financé par les économies réalisées. Quant aux résultats, nos clients vous le diront, ils sont probants. En effet, l’autoconsommation solaire fait encore plus sens si elle est couplée à d’autres innovations.

En se basant sur la domotique, grâce au boitier Comwatt, les ménages peuvent donc faire jusqu’à 70% d’économies d’énergie. La raison ? Une consommation optimale de l’énergie produite ! Le boitier enclenche le chauffage et les appareils domestiques programmables, telles que le chauffe-eau, le lave-linge, etc. à certains moments précis, lorsque le panneau solaire produit de l’énergie. Et le surplus d’énergie produite n’est pas perdu…Etre producteur d’électricité permet de la vendre. L’électricité restante est réinjectée sur le réseau électrique français pour pallier les besoins de consommation de ses voisins, par exemple. L’occasion pour les ménages de générer des petits revenus sans effort. 

L’électricité photovoltaïque est donc l’énergie qui cumule le plus d’avantages. Peu coûteuse et propre, elle garantit aux consommateurs français une certaine indépendance. Grâce aux solutions d’autoconsommation, la transition énergétique devient donc synonyme de liberté. Une liberté qui courra même hors du foyer quand on sait que la mobilité de demain réside dans l’électrique. 

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